03/11/2020

Cutting Around

Heyo les gens!

Je me suis dit que c'était sans doute un peu compliqué, pour quiconque n'a pas un accès VIP à mon propre disque dur, de retrouver l'essentiel de mon travail éparpillé sur une multitude de plateformes et enseveli par le passage du temps (il paraît que je ne suis pas l'artiste la plus organisée et productive du monde mais qui se soucie de tels concepts de nos jours). Donc je me suis dit que mon blog pourrait servir de hall central, ou tout du moins vous faciliter la tâche, grâce au système de tags et tout et tout (c'est le nuage de mots à droite de l'article, si quelqu'un se pose la question). Ce serait en plus l'occasion pour moi de me dire "ah oui c'est vrai j'ai fait des trucs quand même" et peut-être d'ajouter deux mots quand ça me semble approprié. Donc dans les jours (ou semaines, vous me connaissez) qui viennent, je posterai divers articles avec tous les liens vers tout ce que j'ai fait. Enfin, ce que j'ai fait et dont je souhaite encore me souvenir en tout cas.

Je commencerai donc par ma vieille série Cutting Around, qui m'avait accompagnée pendant mon temps à la fac (je pense que ça se voit un peu ahaha), et a même un peu débordé. Cutting Around (j'ai dû réfléchir environ trois secondes pour trouver un titre en jouant avec l'expression "fooling around"), c'était un peu mon labo et mon terrain de jeu. Si j'avais une idée de courte vidéo (utilisant un film préexistant) qui m'amusait, ou qui me permettrait de me faire un peu la main sur certaines techniques ou concepts, ça allait dans cette série. La quasi totalité de la série est toujours présente sur Youtube (voilà la playlist), mais deux vidéos ont été bloquées: la première et la dernière, toutes deux ayant affaire avec le film Blow-Up. J'ai reposté les deux coupables sur Viméo, et j'en profite donc pour vous remettre toutes les vidéos ici, par ordre chronologique. J'ai réalisé ces vidéos avec le matériel et les connaissances techniques dont je disposais à l'époque, en plus de les faire pour le plaisir et de manière spontanée, donc ne vous attendez à rien de trop révolutionnaire. Le but pour moi était de faire vivre les films que j'aime, et me dégourdir les doigts.


La première vidéo était donc Blow(ing) Up, basée, comme indiqué plus haut, sur le film Blow-Up réalisé par Michelangelo Antonioni et sorti en 1966. Un film qui m'a longtemps travaillée, donc cela me semblait approprié de lui rendre la monnaie de sa pièce.

https://vimeo.com/475054301

Ensuite vient Can't take my eyes off you, basée sur The Grudge 2 (2006, Takashi Shimizu), à ne pas confondre avec Ju-on: The Grudge 2 parce que cette série est pas compliquée du tout. À vrai dire j'aime beaucoup The Grudge 2, je trouve que c'est une comédie assez formidable, une très bonne parodie de sa propre franchise. Ce film est absurde, me fait beaucoup rire, et j'ai simplement voulu continuer de rire sur la table de montage (j'ai pas de table de montage c'est une image c'est le futur ici tu crois quoi). Caméo spécial de Ju-on 2 à la fin (à ne pas confondre avec Ju-on: The Grudge 2 à ne pas confondre avec The Grudge 2).


Je suis restée sur le même film avec la vidéo suivante: Delicious Milk. Cette scène est l'une de mes préférées (oui je sais que y'a des sourcils qui se haussent), et je ne vais pas m'en défendre, je suis juste une grande fan de la bizarrerie générale de cet instant, que j'ai voulu tirer et tirer et tirer jusqu'à ce que ça craque! J'espère que les bruits de vomi ne vous dérangent pas.


Ensuite arrive Let's go!, petit exercice basé sur Why Don't You Play In Hell? (2013, Sono Sion). Pas grand chose à dire ici. Le film original est très fun, notamment si vous aimez les geysers de sang qui éclaboussent les murs.


Un autre film très fun que vous connaissez peut-être c'est Redline (2009, Takeshi Koike)! Avec Shiver with anticipation j'ai voulu m'entraîner à monter ce qui est, essentiellement, une sorte de bande-annonce (c'est toujours rigolo à faire ces ptits montages énergiques), mais je voulais aussi jouer avec les idées de l'attente et de l'anticipation avant l'explosion (littérale, figurée, émotionnelle, etc), avec lesquelles le film original compose si bien.


Alors qu'est-ce qu'il nous reste? Oh ouhla oui: eie nKn zitCa, alias Citizen Kane bien sûr (1941, Orson Welles). L'histoire est simple: j'ai emprunté ce film à la bibliothèque, le dvd était endommagé mais continuait d'être lu, j'ai voulu enregistrer le résultat. Je me suis bien éclatée sur le moment, il faut le dire. Encore aujourd'hui je suis très fière de l'image en thumbnail. Vous avez peut-être remarqué une légère obsession de ma part sur l'idée des images qui se transforment et évoluent au-delà de leur fonction première, les images monstrueuses en quelque sorte (ça reviendra dans pas longtemps). C'était la première fois (et, à ce jour, la seule) que je voyais ce film en entier. Enfin à peu près en entier, du coup.


Oui alors je parlais d'images monstrueuses? Rien à voir avec L'Homme Invisible bien évidemment (1933, James Whale), ni avec ma vidéo L'Homme irascible contre les hommes très risibles. Le film original est un trésor, et cette vidéo m'amuse encore beaucoup, héhé.


On arrive presque au bout, et on commence à revenir au début avec Ju-on: The Glitch, basé sur le tout tout premier long-métrage Ju-on (2000, Takashi Shimizu). Pour le coup c'est juste un excellent film d'horreur, je suis une grande fan des premiers épisodes de la série. Ici je commençais à m'exercer au glitch art. Je suis incapable de simplement m'essayer à une technique sans raison, je me sens toujours obligée de me trouver un prétexte ou trouver une application de la technique qui me semble pertinente. Les fantômes ça marche bien.


Et pour finir, il ne nous reste plus qu'à boucler la boucle: Blow Profondo, une vidéo basée sur Blow-Up et Profondo Rosso (1975, Dario Argento), aussi appelé "Les Frissons de L'Angoisse" (eurgl). C'est peut-être la meilleure du lot, même si la qualité de l'image est pas ouf. Profondo Rosso, à mes yeux, est une réponse au film d'Antonioni, et les deux œuvres partagent un lien intime. J'ai donc voulu exploiter un peu ce lien, tout en continuant mes expérimentations glitchées, qui mèneront plus tard à Desperate Phantom (mais ça, ce sera pour une autre fois). Pour cette dernière vidéo je me dois d'ajouter un avertissement: j'ai essentiellement voulu faire un jumpscare avec les gros plans d'un meurtre de Profondo... donc...

Avertissement de contenu: sang, violence graphique



Et voilà! Ces vidéos sont sorties de manière irrégulière entre 2015 et 2017, et je pense que cette démarche m'a un peu aidée à faire évoluer ma technique, ou tout du moins dédramatiser le processus de création (un des droits les plus sacrés reste celui de faire de la merde). Peut-être que je reprendrai un jour l'idée des petits exercices sans prétention, mais le nom Cutting Around va probablement rester dans mon placard à jamais. Sauf si je change d'avis, évidemment.

J'espère que vous prenez soin de vous (autant que faire se peut étant donné le merdier général).
Bon courage, et à la prochaine!
Cass

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