Radiator (la recommandation du mercredi)

Hellow les gens!

Pour m'occuper un peu la tête et les mains je pensais démarrer un ptit projet sympatoune : chaque semaine, j’aimerais recommander un jeu que j’aime, écrire un peu dessus, ce genre de choses. Ce sera le rendez-vous du mercredi, haha (oui je sais qu'on n'est plus mercredi mais j'ai écrit ça un mercredi à la base bref les articles sortiront le mercredi à l'avenir). Je me concentrerai sur des jeux gratuits ou à prix libre, en me réservant le droit de faire quelques exceptions selon les envies (j’éviterai quand même les mastodontes à 60 balles parce que faut pas déconner non plus). La plupart des jeux dont je parlerai sera sans doute en anglais donc je m’excuse d’avance pour les anglophobes.

N'hésitez pas à me dire ce que vous pensez de mes paragraphes, j'essaye aussi de réapprendre à écrire grâce à ce piti projet.

Bon bref allez zou.

Polaris

Pour partir du bon pied autant y aller franco ! Commençons donc par Radiator de Robert Yang (initialement sorti en 2009, puis à nouveau en 2015). À l’origine un mod de Half-Life 2, Radiator est une compilation de trois courts scénarios (Polaris, Handle With Care et Much Madness), trois vignettes décrivant une relation amoureuse gay aussi banale que tumultueuse.

Un rancard ringard à observer les étoiles (je le trouvais mignon, mais quelle barbe), une discussion interminable avec un conseiller conjugal (on sait très bien tous les deux que c’est foutu), un… mystérieux manoir dans un champ de boutons d’or hanté par une poétesse effarouchée ? Mais qui a mis ça là ?

Radiator dans son ensemble peut essentiellement être vu comme un drame intimiste, le récit d’une relation qui n’a jamais vraiment marché et pourtant peine à se terminer (mais on s’est aimé autrefois, on s’est aimé je crois, on s’est aimé n’est-ce pas?). Mais Robert Yang nous plonge au cœur de la subjectivité de ses personnages, la deuxième partie se déroulant littéralement dans la tête du protagoniste, tandis que nous essayons désespérément de réprimer des souvenirs douloureux en sautillant partout dans un hangar qui menace de s’effondrer. Ennui, désespoir, frustration, regret… Les détails de la relation restent vagues, chaque scénario nous laissant voir seulement un fragment, instant fugace mais crucial, de la vie de ses personnages. On nous laisse la place d’imaginer, d’interpréter, de vivre les émotions qui nous traversent, sans souci de tout savoir, tout comprendre.

Il existe aussi différentes fins (en tout cas pour les deux premières parties), qui pourraient changer votre point de vue sur les événements. Peut-être que vous, vous prendrez le rancard au sérieux?

Handle With Care

Radiator est un (triple) jeu extrêmement touchant, parfois déchirant, un projet bourré d’idées et juste un peu maladroit comme on les aime, qui est aussi, au moins en partie, un commentaire sur le genre du FPS. Polaris, en particulier, s’interroge sur l’acte de "voir", sur ce que ça implique dans les jeux-vidéos à la première personne et dans les FPS en particulier.

À ce sujet Robert Yang accompagne souvent ses jeux d’articles passionnants sur son blog, où il détaille ses réflexions, ses recherches, et sa quête de l’urinoir parfait. Je ne saurais que trop vous conseiller d’y jeter un œil si vous appréciez son travail.

Et si jamais Radiator vous plaît sachez qu’il existe une « suite ». Radiator 2 est une autre compilation de jeux qui, cette fois, explorent la sexualité de manière plus (ahem) frontale, plus tactile et avec un sens de l’humour et de l’absurde que j’apprécie grandement. C’est assez super.

Much Madness

Je m’arrête là pour aujourd’hui. Vous pouvez trouver Radiator ici si vous le souhaitez : https://radiatoryang.itch.io/radiator1

Il vous suffit d’un compte Steam (gratuit) et de télécharger l’outil « Source SDK Base 2013 Singleplayer » (gratuit pareil) qui est présent dans votre bibliothèque. Des instructions plus détaillées sont disponibles sur la page du jeu. Radiator 2 est quant à lui disponible sur Steam (gratuit idem ibidem).

Voili voilou.

À mercredi prochain pour de nouvelles aventures extraordinaires !

Cass